samedi 31 octobre 2009

S.Eau.S (suite)

Il y a quelques jours, je croyais que nous avions été branchés sur un réseau d'eau avec une pression constante (il y a deux réseaux et donc deux tuyaux qui passent devant chez moi). Les ouvriers de la compagnie avaient rebouché le trou. Mais aujourd'hui: NOUVELLE COUPURE! nous sommes sans eau. Un de mes amis est allé fouiller: le trou avait été rebouché SANS qu'aucun branchement n'ait été effectué!
Sinistre plaisanterie!!!

dimanche 25 octobre 2009

S.EAU.S.

Il y a quelques jours, je partageais avec vous notre souci par rapport à la fourniture d’eau insuffisante à l’Ile Maurice et chez moi, en particulier. Eh bien ! cela a eu un effet, semble-t-il, car depuis 3 jours nous sommes branchés sur un réseau qui a de la pression 24 h sur 24 !
Mais le problème n’est pas réglé pour autant. Le journal mauricien « l’Express » du 25 octobre 2009 dit qu’on « ne comprend pas pourquoi année après année, toute l’île Maurice doit passer par ce rationnement d’eau, alors que tous les hôtels de la région, et du pays, ont de l’eau à profusion. »

Tout le monde sait qu’il y a un grave problème de fourniture d’eau et que « notre île est, selon le Programme des Nations unies pour le développement, parmi les pays souffrant de stress d’eau. » (ibid)

Et le journal conclut en disant : « Et la situation ne risque pas de s’améliorer avec le changement climatique et le développement touristique. On pourrait alors se retrouver face à des émeutes beaucoup plus graves que celles provoquées, à deux reprises, par des coupures d’eau. »

Faudra-t-il vraiment en arriver là pour que les choses changes ? Ou bien allons-nous enfin voter pour une nouvelle équipe gouvernementale qui saura prendre les dispositions d’urgence qui s’imposent afin de régler ce problème ?

Avis aux candidats aux prochaines élections !!!

jeudi 15 octobre 2009

La fête de la Lumière à l'Ile Maurice

Ceux qui sont déjà venus à l’Ile Maurice connaissent cette bourgade qui se trouve au Nord de Port Louis, sur la route de Trou-aux-Biches, passage obligé pour se rendre dans un des hôtels de luxe de la côte nord-ouest. Des maisons sont alignées des deux côté de la rue, longue comme un jour sans pain : boutiques, échoppes, snacks, défilent sous les yeux des touristes pressés de rentrer à l’hôtel ou en promenade. Rare sont ceux qui s’y arrêtent car ce village paraît sans intérêt. Les bus roulent en crachant leur épaisses volutes de fumée noire, les voitures claxonnent, les vélos se faufillent et les motocyclettes pétaradent. Baucoup de bruit et de polution.

C’est Triollet et c’est justement là que j’ai décidé de faire une halte. Le soleil se couche et la nuit tombe rapidement, comme dans tous les pays des Tropiques. Soudain, tout change : nous découvrons alors un spectacle féérique. De véritables cascades de lumière illuminent les maisons, villas, restaurants et magasins. C’est une profusion de guirlandes clignotantes, de couleurs ou de lumière blanche, qui orne les rues. Nous sommes en pleine fête de Divali.

C’est la fête de la lumière, de la joie et du bonheur pour tous, une des plus importantes dans la tradition indienne. Fêter Divali, c’est prendre le parti de la lumière contre les ténèbres, de la connaissance contre l’ignorance, du bien contre le mal. Divali, ou Deepavali, vient de deux mots hindis : « deepa » qui signifie lumière, et « avali », rangée. Ce qui décrit bien le spectacle merveilleux que nous avons sous les yeux. Toutes ces lumières sont censées guider la déesse Luckshmi qui vient apporter sur terre richesse, chance et développement de l’esprit.

La rue s’est rapidement remplie de badeaux et c’est l’ambiance de kermesse qui s’installe. Les voitures peinent à se frayer un chemin : les piétons ont pris possession de la rue afin d’y faire la fête. Des hauts parleurs nasillards résonnent de chants et de musiques indiennes. On se salue avec joie et on offre à la ronde des petits gâteaux doux. On rit et on se souhaite un « Happy Divali ». Les enfants s’en donnent à coeur joie, à coup de feux de Bingal ou de pétards tonitruants qui résonnent à nos oreilles. Tout le monde s’éclate !

Ce que les touristes ne savent pas, c’est que pendant les jours qui ont précédé, les familles hindoues se sont mises au travail pour nettoyer soigneusement leur maison. Elles ont décoré le sol avec des poudres de couleur qui remplissent des motifs sacrés : les rangolis. Elles ont préparés de bons petits plats et ont emballé avec un grand soin gâteaux et friandises qu’elles distribueront à leur famille, aux amis et voisins, mais aussi aux touristes de passage. Car la symbolique de Divali prend tout son sens dans le partage et l’offrande de ces gâteaux, autant de gestes faits en signe de paix et d’amour.
Les hommes se sont fait tailler sur mesure un costume blanc à la mode hindoue traditionnelle et ont offert un nouveau sari chatoyant à leur épouse. Il faut bien marquer le coup!

Si nous entrons dans une des routes qui bifurquent à droite ou à gauche de la rue principale, l’ambiance change. D’abord, nous découvrons que Triollet n’est pas que cet alignement de maisons qu’on apperçoit au premier abord. C’est aussi la cité créole, les petites maisons au toit de tôle, et plus loin la campagne avec ses champs de canne que l’on vient de finir de couper. Le long de la route plongée dans les ténèbres, nous voyons de temps à autres une maison illuminée. Mais avec moins de faste, car ce sont des lampes à huile, petis lumignons de terre cuite, qui nous invitent à la fête.

Un peu plus loin, nous découvrons un temple illuminé : dans la cour, des hommes et des femmes sont assis et chantent des mantrams. On a enduit le front des enfants d’une poudre vermeille. Un autel est dressé et décoré de fleurs, de fruits et de friandises en offrande aux dieux.

Un vieux prêtre enturbanné à la barbe de père Noël salue les dévôts en joignant les mains. Je réalise à ce moment, que ces gens se saluent comme ils saluent leur dieux et leurs déesses : avec respect, amour et vénération. Quelle leçon !
Le vieillard prend la parole :
- Cette fête est dédiée à notre déesse Luckshmi qui est l’épouse du dieu Vishnu qu’elle accompagne toujours lorsqu’il redescend sur terre et s’incarne dans une personne humaine pour aider les hommes à lutter contre le mal.

Le vieillard continu de parler. D’autres personnes se sont jointes et, en silence, écoutent respectueusement le maître.

- Lorsque Rama devint la septième incarnation de Vishnu, son épouse prit l’apparence de Sita et l’histoire de leur vie terrestre fait partie de l’épopée du Ramayana. Rama, fils du roi d’Ayodhya, est victime d’intrigues perverses de la part de ses proches et doit quitter le palais en compagnie de son épouse Sita.
Abandonnés et démunis de tout, ils errent dans la jungle. Le démon Ravena profite de leur malheureuse situation pour enlever Sita et l’emmener dans son royaume, à Ceylan.
Rama demande alors de l’aide à Hanuman, chef de l’armée des singes.
Finalement, Ravena est tué, son royaume est conquis et Sita est délivrée. Les époux retournent alors à Ayodhya où le peuple, pour montrer sa joie de les revoir, illumine toute la ville d’une multitude de lumières.
C’est ainsi que, depuis lors, chaque année, les petites lampes de Divali commémorent la délivrance et le retour de Sita.

Le guru joint les mains et conclut en chantant :
- Om ! Shanti ! Shanti !…
Mantra que l’assemblée reprend, invoquant la Paix sur elle et sur le monde.
Il me semble tout à coup être ailleurs, sur les rives du Gange, à Bénarès, en communion avec tous les croyants répandus tout autour de la terre. Pour moi, Divali, est ce soir là comme une porte ouverte sur le Paradis.

dimanche 11 octobre 2009

Pour un gouvernement capable!

Les prochaines élections approchent et les partis nous servent déjà leurs promesses et autres blablas habituels en espérant convaincre les gens de voter pour eux. Je propose des critères nouveaux pour juger de ce qu’un gouvernement doit être capable de faire s’il est sérieux. Avis aux amateurs !

D’abord, ne pas venir nous faire miroiter des projets grandiloquents, à coups de milliards, de villas à 60 millions, etc., qui ne visent qu’à achever de bétonner l’Ile Maurice ! …et à enrichir toujours les mêmes !

Le peuple attend des améliorations concrètes dans des domaines plus terre à terre :

- assurer une distribution de l’eau permanente à 100% et toute l’année dans chaque foyer. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Chez moi, par exemple, 2 semaines par mois, il n’y a pas d’eau du tout au robinet. Avec 5 enfants ce n’est pas évident à gérer !

- introduire un contrôle des prix sévère et inflexible afin de pouvoir enfin introduire une indexation de tous les salaires sur le taux de renchérissement de la vie. Cela fait 40 ans que le peuple s’appauvrit en voyant chaque année son pouvoir d’achat diminuer. C’est un scandale auquel il est urgent de mettre fin. Les augmentations de salaires seront négociées en plus de cette indexation automatique. Et tant pis si les gros bonnets ne gagnent plus autant qu’auparavant !

- renoncer, par exemple, à l’incinération des déchets (dont plus personne ne veut en Europe) et introduire le recyclage et le compostage. Ce genre de projet ne rapporte pas de commission aux nombreux intermédiaires (désolé messieurs !), mais assurera un avenir sain à nos enfants.

- améliorer, enfin, les routes et les infrastructures qui datent de Mathusalem et ne correspondent plus du tout au parc automobile en constante augmentation.

Je souhaite que le peuple mauricien auquel je suis fier d’appartenir, vote intelligent !